Ce sont des maisons de ville, donc, qui s'élèvent à la fin du XIX° siècle sur les collines et la palud de Primel-Trégastel, architecture d'importation comme celle des hôtels bâtis conjointement. Ce qui est rupture pour les agriculteurs voisins ne l'est pas pour les villégiateurs: le pittoresque qu'ils prêtent au paysage prolonge et exalte celui de leur villa, pour laquelle l'utilisation de la pierre locale, l'orientation conditionnée par la vue sur la mer composent malgré tout une intégration au site.
Villa La Roche
Ker Longavel
A Primel-Trégastel, l'ornementation des villas de cette première génération demeure très raisonnable. La silhouette néogothique est largement la plus répandue. S'y adjoignent les éléments de structure apparents comme les fermes débordantes, munies d'aisseliers et de blochets, parfois ouvragés, destinés à donner une apparence de solidité (ici, face aux éléments) à la villa (villas Ker Mané, Ker Aïz, Ker Rosenn, Ker Ar Men, La Roche).

Ker Mané

Ker Rosenn

 

Ker Aïz

Ker Ar Men
Ker ar Men

Parfois les chêneaux sont soulignés de corbeaux et de modillons, au-dessus d'une façade parée de cordons reliant des linteaux à larmier (villa Adeline); non loin, L'IPAMJJ (aujourd'hui "Les Embruns") et Ker Avel possèdent des cabochons en céramique.

Villa Adeline

Les Embruns

Ker Avel

Une exception, pourtant, évoque le classicisme: Ker Suzette, sur un seul niveau d'habitation, déploie resseau central, terrasse et toit plat bordés de balustrades surplombées de vases; mais l'éclectisme veille, et les baies latérales de cette maison romaine ont pour couvrement des arcs brisés ogivaux.
Ker Suzette