"À l'Ouest": les coulisses d'un court-métrage

Le jeune cinéaste Lionel Guillou, un Morlaisien de 28 ans, vient de tourner, du 1er au 9 octobre, son premier court-métrage de 20 minutes à Primel-Trégastel : "À l'Ouest". Il a choisi de tourner à Plougasnou car il trouve le lieu "magnifique".

Il nous a raconté cette belle aventure humaine, l'esprit d'équipe, d'aide de la population locale, l'accueil de la commune. Cela faisait 15 ans que Lionel souhaitait tourner un film : il n'en a pas raté une miette. Récit.

Parlez-nous du thème de votre court-métrage ?

"À l'Ouest" évoque le passage à l'âge adulte d'un adolescent à travers des événements qui marquent de leur fer rouge cette étape cruciale de la vie. J'y pensais depuis longtemps. Suite à un casting, nous avons même trouvé l'acteur principal à Primel. Il s'appelle Guillaume Corre et a 19 ans. C'est lui qui incarne ce jeune dont la vie bascule en 48 heures. Il partage la tête d'affiche avec deux actrices, Liliane Rover et Emilienne Tzankovski.

Comment avez-vous jugé l'accueil au plan local ?

Nous avons reçu un soutien exceptionnel dans la commune et aussi dans toute la baie de Morlaix. La mairie de Plougasnou n'a pas ménagé ses efforts pour nous aider et des bonnes volontés se sont fait connaître, ici pour le prêt d'une grue, là pour un camion... C'était formidable.
Lionel Guillou a su diriger un plateau et faire (re) vivre nue atmosphère autour du Kastel-Club. Un acte de renaissance pour cet hôtel mythique ?

Comment s'est constituée votre équipe ?

On part d'un noyau et du producteur (Loga Production). Ensuite une vraie équipe de professionnels s'est mise en place. Des amis, dont un chef opérateur qui a lui-même tourné un film, sont venus me seconder. Ainsi, j'ai beaucoup appris en neuf jours de tournage et j'ai pris beaucoup de plaisir. Ils ont donné bénévolement de leur temps pour que le film existe. C'est une aventure humaine forte. Pour moi, c'est la concrétisation d'un rêve. Mais le projet est global et doit tout autant au travail de Laurence, la régisseuse du film.

Pourquoi avoir centré l'action sur l'hôtel Kastel ?

Nous y avons eu l'aimable autorisation de tourner. Ce lieu est à l'image de Primel : il dégage une atmosphère. Quand l'actrice principale y a interprété une chanson de Fréhel, qui était une habituée des lieux avant guerre, c'était très émouvant. J'espère que cet hôtel va être racheté, qu'il va garder son charme, son âme. Son côté nostalgique a été aussi important que les magnifiques contrastes de couleurs à l'extérieur, avec des ciels changeants en permanence...

Quand les Plouganistes pourront-ils voir le film ?

Pas avant 2002, c'est sûr. Mais quand exactement, je ne sais pas. Il y a encore beaucoup de travail, le montage et tout ce qui concerne la post-production. Pour cette étape aussi, il nous faut trouver de l'argent. Le court-métrage devrait être d'abord diffusé à "La Salamandre", à Morlaix.

Article extrait du journal Le Télégramme du samedi 13 octobre 2001, page Plougasnou.

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