Le naufrage du Julian Paul

Le Julian Paul talonne à la sortie du port, les cinq marins sont sains et saufs

Plougasnou : un chalutier anglais coule

Vers 13 h 15 hier, un chalutier anglais qui venait de débarquer du crabe au Diben en Plougasnou a talonné à la sortie du port. Le Julian Paul a coulé en deux-trois minutes. Les cinq marins anglais ont pu être secourus et sont sains et saufs. Le bateau sera renfloué.

" Tonneau, tonneau..." Le marin anglais est encore sous le choc. Au "Café du Port" en Plougasnou il se réchauffe en avalant un bon café chaud. À ses côtés, ses trois collègues enfilent des vêtements secs apportés par des particuliers. Des coups de fils sont passés à la famille Outre Manche pour les rassurer. Pendant ce temps, leur patron est entendu par les gendarmes de Lanmeur sur les circonstances de l'échouage du chalutier.

C'est vers 13 h 15 que l'accident a eu lieu hier. "On les entendait chanter à bord" notent plusieurs témoins. Puis, une ou deux minutes plus tard, ce sont des cris qui ont attiré l'attention. Le bateau de 15,30 m immatriculé à Newlynn coulait. "J'ai vu le dessous du Julian Paul puis il s'est enfoncé dans l'eau." Immédiatement les cinq marins sautent dans leur canot de survie et sont très vite pris en charge par une embarcation Le Veleven, immatriculé à Morlaix qui quittait le Diben pour faire route-pêche. Auscultés par les pompiers de Lanmeur, les cinq marins sont sains et saufs et leur état de santé n'a pas nécessité d'hospitalisation.

Un pompage est envisagé. Le renflouement du bateau est prévu mais pour l'instant la date n'est pas arrêtée. Quant aux marins, leur rapatriement sur l'Angleterre est pris en charge par les responsables de la société propriétaire du bateau à Penzance.

Patrick CROGUENNEC

Le Julian Paul talonne sur une roche à la sortie du port

Plougasnou : un chalutier anglais coule

Le Julian Paul qui avait coulé lundi se rapproche de la côte

Difficile renflouement pour le chalutier

Vers 13 h jeudi, soit trois jours après son naufrage, le chalutier anglais Julian Paul était remorqué jusqu'au quai du port du Diben. Lundi, il avait coulé par le fond en moins de trois minutes. L'équipage avait rapidement été pris en charge par un bateau qui s'apprêtait à prendre le large.

Déjà le troisième jour d'intervention autour de l'épave du Julian Paul, pour la société BLM, spécialisée en travaux sous-marins.

explique Fred, un des plongeurs professionnels Le bateau ainsi remorqué par le Sirocco de Plougasnou a pu s'approcher à quelques mètres du quai. Hélas, le manque de profondeur d'eau à cet endroit a empêché la poursuite de l'exercice.

La date de mise à sec du chalutier anglais est donc encore incertaine. Les curieux, déjà nombreux depuis quelques jours, vont pouvoir apprécier l'évolution des manœuvres.

Lundi dernier au port du Diben, le Julian Paul, un chalutier britannique de 15 m, avait talonné puis coulé. Les cinq marins présents à bord avaient été secourus par l'équipage du Veleven, immatriculé à Plougasnou.

Le bateau en bois, d'une bonne quarantaine d'années, qui devait être rapidement renfloué, se trouve toujours près de la digue. Mais les 15.000 litres de fioul qu'il contenait se répandent à travers une faille.

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du chalutier et, selon les pompiers, le fioul qui a fortement irisé les eaux s'évaporera rapidement. L'opération de renflouement, qui a été repoussée en raison de la morte-eau, devrait normalement s'effectuer demain.

Devant ce retard, Yvon Tanguy, le maire de Plougasnou, s'impatiente et estime que le renflouement aurait pu être réalisé par une équipe de plongeurs. " Les choses traînent, et, en plus de gêner les usagers du port, le bateau présente des risques de pollution. Si demain, le bateau n'est toujours pas pris en charge, la mairie portera plainte contre l'armateur anglais".

Hier, en début d'après-midi, une société de Brest est venue procéder au renflouage du Julian-Paul, le chalutier qui avait coulé lundi dernier dans le port du Diben, à Plougasnou. Les employés ont tout d'abord redressé le bateau, couché sur le flanc gauche, avant de procéder au pompage. Leur pompe n'étant pas assez puissante, la SNSM est rapidement venue leur prêter main forte. Le chalutier a ensuite été remorqué puis laissé à l'entrée du port où il est soutenu par la digue.

Les travaux vont donc pouvoir commencer. Il s'agira avant tout de colmater un maximum de failles. Le fioul se répandait par le haut lorsque le bateau était immergé et, les cuves n'étant pas percées, la pollution a pu être stoppée.

"Il ne faudrait pas qu'il reste là trop longtemps", commentait, hier, un usager du port. La mairie, quant à elle, a l'intention de faire une demande pour que le chalutier soit enlevé au plus tôt.