Voici la retranscription de deux articles parus dans le Télégramme du 22 décembre 2001. Le premier est extrait de la page Finistère, le second de la page Morlaix.

Finistère-Express

Plougasnou.
Kastell ar Sall vendu à la bougie

A l'abandon depuis plusieurs années, l'hôtel de Primel-Trégastel, à Plougasnou, le Kastell ar Sall, va enfin être libéré de ses graffitis et autres toiles d'araignées. Cet ancien établissement de charme, construit en 1925 et fréquenté, à son heure de gloire, par des célébrités comme Fréhel, Joseph Kessel ou encore Nina Ricci, vient en effet d'être vendu à la bougie pour une somme de 650.000 F.

C'est une société parisienne regroupant deux conseillers financiers et un architecte qui a acquis l'établissement, qu'elle entend réhabiliter pour le transformer en appartements de prestige. Le rez-de-chaussée sera occupé par un restaurant. Les travaux devraient débuter dans quatre à cinq mois. La livraison du chantier est espérée pour l'été 2002.

 

L'hôtel Kastell ar Sall vendu 650.000 F

C'est officiel depuis jeudi : le Kastell ar Sall a retrouvé un propriétaire. L'ancien hôtel sera transformé en appartements de prestige et accueillera, au rez-de-chaussée, un restaurant.

L'hôtel Kastell ar Sall avait pour particularité d'abriter une magnifique fresque réalisée, en 1925, par le peintre Kerga. Toujours sur place, l'œuvre gigantesque a été acquise par le musée de Rennes qui, après sa restauration, l'accueillera parmi ses collections.

A l'abandon depuis plusieurs années, l'hôtel de Primel-Trégastel, Kastell ar Sall, va, enfin, renaître à la vie. Cet ancien établissement de charme, construit en 1925 en bord de mer, vient, en effet, d'être vendu à la bougie, pour 650.000 F, à trois investisseurs parisiens. Leur projet de réhabilitation prévoit l'aménagement d'un restaurant et d'appartements de prestige.
Le Kastell ar Sall sera, bientôt, libéré de ses graffitis, toiles d'araignées et autres herbes folles.
Organisée le lundi 10 décembre, la vente à la bougie a été fructueuse.

Trois investisseurs
Un acquéreur s'est positionné officiellement, à hauteur de 650.000 F. Il s'agit du trio d'investisseurs formé de François-Régis Gouband et Dominique Melot, deux conseillers financiers spécialisés dans les opérations immobilières et basés à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne, et de Stéphane Tholance, à la tête d'un cabinet d'architectes implanté à Malakoff (Hauts-de-Seine).

D'autres acheteurs auraient pu surenchérir à 10 % durant les dix jours suivant la vente. Finalement, il n'en a rien été et la SARL Idefisc, seule en lice, est officiellement devenue propriétaire de la bâtisse, jeudi, à 16 h, à la fermeture du greffe.
Lorsque Me Jean-Charles Tilly, le notaire de Guerlesquin, lui a annoncé la bonne nouvelle, Stéphane Tholance n'a pas caché sa satisfaction. "Nous étions persuadés qu'il y aurait des surenchères. Mais ce n'était, au final, que des rumeurs infondées", se félicite l'architecte.
Comme ses deux associés, Stéphane Tholance a éprouvé un coup de cœur pour l'ancien hôtel, fréquenté, à son apogée, par de nombreuses célébrités : Joseph Kessel, Nina Ricci, la chanteuse Fréhel... "On est vraiment tombés amoureux", explique celui qui reconnaît ne pas être un habitué de la côte nord finistérienne.

Appartements de prestige
Le projet de la SARL Idefisc, une entité fondée par les trois associés pour réaliser l'opération, vise à réhabiliter l'intégralité de l'établissement pour le transformer en appartements de prestige.
Le bâtiment principal, d'une superficie de 800 m², devrait, ainsi, accueillir "entre 7 et 10 appartements".
D'autres lots, moins nombreux, devraient être aménagés dans la partie arrière de l'hôtel. Ces appartements sont destinés à la vente. "On a déjà des acquéreurs potentiels qui s'intéressent au produit pour faire de la location saisonnière", précise Stéphane Tholance.
Un restaurant
Le rez-de-chaussée sera, par contre dédié, comme autrefois, à la restauration. Mais comme on peut l'imaginer, les trois acquéreurs ne seront pas aux fourneaux. "Ce n'est pas notre métier. Pour le restaurant, nous allons travailler de pair avec la municipalité pour trouver un repreneur".

Fin du chantier espérée pour l'été 2002
La demande de permis de construire devrait être déposée rapidement. Les travaux de rénovation suivraient, dans quatre ou cinq mois environ. Le coût de cette réhabilitation n'a pas été dévoilé.
Seule indication, à en croire l'architecte, ces travaux n'atteindront pas les sommes astronomiques évoquées. "On a entendu jusqu'à 30 MF, mais je peux dire qu'on sera loin d'un tel coût, car le bâtiment est sain, en terme de gros œuvre, de planchers ou de toitures".
La livraison du chantier est espérée pour l'été 2002. "Mais tout dépendra de la disponibilité des entreprises locales", explique Stéphane Tholance.
Une certitude : le Kastell ar Sall s'apprête à vivre un nouveau tome de sa longue et turbulente histoire.

Renseignements: cabinet d'architectes Tholance au 01.40.84.07.55

Jean-Philippe Quignon