Voici la retranscription d'un article du Télégramme paru le 28 mars 2002 en page Plougasnou. Cet article n'est pas signé.

PLOUGASNOU. L'ANCIENNE LIGNE DE CHEMIN DE FER RÉHABILITÉE

Comme promis, la municipalité met sur pied, cette année, une première phase du réaménagement de l'ancienne ligne de chemin de fer, entre le bourg et Primel-Trégastel. Sur notre photo, Jean-Yves Le Meur et Yves Bozec, adjoints au maire, devant l'ancienne gare de Primel : une volonté de servir les sentiers piétonniers. Page 18

La suite de l'article en page Plougasnou (page 18):

PLOUGASNOU

Primel : l'ancienne ligne de chemin de fer réhabilitée

Chose promise, chose due : la municipalité, comme elle s'y était engagée dans son programme électoral, met sur pied, cette année, une première phase du réaménagement de l'ancienne ligne de chemin de fer entre le bourg et Primel Trégastel.

Les premiers travaux ont été engagés avec l'Ulamir pour le débroussaillement de la voie, au niveau de Rhun Predou. Plougasnou va marcher sur les traces de son passé.

Patrimoine et sécurité
Dans l'esprit des élus, comme le précisent Jean-Yves Le Meur et Yves Bozec, adjoints au maire, l'objectif est double, sinon triple : offrir un nouvel axe de randonnée, éviter que les piétons se déplacent de manière dangereuse, et aussi, préserver le souvenir d'un patrimoine du XXe siècle, même si plus aucun signe apparent de la ligne de chemin de fer n'est perceptible.

La première phase des travaux sera complétée par la réfection du parking de Rhun Predou. On pourra bientôt aller à pied du bourg (vieux Kerbiguet) à la pointe de Primel, sans risquer de se retrouver nez à nez avec une voiture.

Terminus
La ligne de chemin de fer Morlaix-Primel a eu son heure de gloire. Elle a été mise en service, en 1913, et a été fermée en 1934. La station de Primel-Trégastel était, à l'époque, très courue des touristes, mais ce n'était pas le seul argument, du moins celui que retint le conseil municipal de l'époque pour pousser ce dossier : Primel vivait beaucoup de la pêche et, déjà, l'agriculture offrait, elle aussi, des produits d'échange. Une carrière était, à l'époque, également exploitée : les wagons permettaient d'achever les pierres à Morlaix.

Épopée locale du rail
Le train partait de Morlaix, sous le viaduc. Il desservait Ploujean, empruntait le pont du Dourduff, faisait une halte à Saint-Antoine, où des correspondances étaient proposées pour Lanmeur et Plestin, laissait sur sa droite Kermouster et Mesquéau, arrêtait des passagers à Saint-Jean-du-Doigt, observait une halte à la gare de la Métairie, au bourg de Plougasnou, et, enfin, s'offrait une petite descente jusqu'à Primel
Mais qui dit descente dit montée : le trajet se faisait à une allure modérée : 1 h et 23 minutes.
Il ne fallait pas être pressé, comme le rappelle Jean Quinquis dans son ouvrage "Hier, Plougasnou", citant une chanson écrite par M. Pineau-Flamanc, sur l'air de la Paimpolaise, évoquant la lenteur du "petit train", celui-ci étant censé mettre trois mois pour aller de Saint-Jean-du-Doigt.
Clin d'oeil, cette ligne, du moins la petite portion concernée par le projet, renaît de ses cendres, au moment où sont prévus le réaménagement du front de mer à Primel-Trégastel et un vaste projet de port de plaisance au Diben.